CHEVAL ET ÉQUITÉ

"Avec tes frères des steppes ... dit la révélation d'Arès ... tu établiras l'Équité ..." Ces "frères des steppes" qui ne prononcent pas le nom de Dieu, mais dont la révélation d'Arès - toujours elle, cf pages précédentes - nous dit que eux vivent néanmoins selon la Parole du Créateur (veillée 28) ! Ah, bon ??? Ainsi, pour ma part, je dois dire que lorsque j'ai découvert ces lignes, il y a plus de vingt ans, j'ai cru tout d'abord qu'il s'agissait là d'une tournure essentiellement "poétique", voire encore "imagée", pour reprendre ici un thème qui paraît être cher aux "pèlerins d'Arès" (lire à ce sujet la page précédemment intitulée : "Alors, le Jardin est fauché, vendu"). Or, à force de longs et patients recoupements et notamment à force de lire dans le Qu'rân combien le prophète Abraham - un simple nomade - constituait, ni plus, ni moins que L'Exemple à suivre ... À force, encore, de me remémorer ces propos du prophète Jésus, où lui exhortait ses compagnons Palestiniens à se suffire du "minimum" pour vivre, lui qui envoya ses disciples en mission sans la moindre bourse, ni besace, ni manteau de rechange ... Eh bien, au lent fil des années j'en suis venu à me dire que tous ces "nomades" que je côtoie pour ma part depuis l'âge de onze ans - principalement des bergers transhumants - des "migrants", donc ... À défaut d'être "gentils" et "doux" et "bons", vivent toutefois dans une certaine forme de droiture, parce que eux se suffisent effectivement de "si peu" pour satisfaire leur quotidien ! Car si l'on imagine que notre espèce humaine va prochainement atteindre les "dix milliards", voire un peu plus ... Alors, nécessairement, il nous faudra nous priver quelque peu de notre confort actuel, histoire de PARTAGER les richesses de la Terre avec tous "Les Autres" ... Chose que nombre de religions enseignent, du reste, mais qu'elles se gardent bien de mettre elles-mêmes en pratique, du haut de leurs palais, dans leurs plus "hautes sphères"... Et je note au passage l'effet pernicieux qu'un tel comportement entraîne chez nombres d'incroyants, puisque eux se disent, en effet, ceci : "eh bien, si les instances religieuses se gardent bien d'appliquer les préceptes dont elles se disent être porteuses, alors, pourquoi, moi, je me "sacrifierais"??? Mais pour revenir ici à ceux et celles qui vivent en "nomades", en "Partageurs", ainsi que je l'ai détaillé dans les pages précédentes, je constate que eux ne se posent pas la question de savoir s'ils doivent ou non PARTAGER ... Parce que eux, en vérité, ils obéissent en tout premier lieu à ce que leur dicte leur coeur. Or, en cela, nous précise la Rév. d'Arès, eux seront justifiés, bien que, pour beaucoup d'entre eux, ils haïssent le Créateur et, du moins, l'idée que nous pouvons nous faire, nous, humains, de "Dieu". Ainsi, pour moi qui suis resté de longues années dans le rejet de Dieu, parce que les religions m'ont scandalisé et me scandalisent encore et toujours, je trouve qu'il s'agit là d'une puissante espérance, à savoir que le Créateur ne nous en voudra pas de l'avoir rejeté, méprisé, voire haï. En revanche, lui est toujours venu dénoncer, par ses prophètes interposés, les scandales insupportables de ceux qui "croient" en lui, mais qui vivent sans rien PARTAGER, du haut de leurs palais ! Confère ici le verset 16 du chapitre 28 : "... mais Je me souviendrai des fautes de ceux qui ont terrifié leurs pères en mon Nom ..." Ainsi, tout à l'opposé de la démarche éminemment trompeuse des religions, j'ai déjà écrit combien la vie en pleine Nature nous pousse à nous soucier d'Autrui, tant la Nature sauvage est généreuse, foisonnante et tant il est gratifiant d'amener son Prochain à savoir en retirer un minimum de "profits", histoire de se libérer des puissances financières, ce qui est le but de ce présent blog "Vivre Libre". Mais ici, je souhaite m'intéresser de plus près aux sociétés qui ont vécu par et pour le cheval : le cheval en pleine Nature, bien-sûr ! Non ceux qui se servent de lui pour en retirer un maximum de pognon et générer par là des injustices sans nom ... En effet, le mot "équité" dérive du latin "equus caballus", que nous nommons cheval en français. Or quel rapport existe-t-il réellement entre équité et cheval ? Je note ici au passage que "équité" ne signifie pas nécessairement "égalité", car ce second mot dérive de "aquila", autrement dit l'aigle, cet oiseau qui plane, les deux ailes "égales", c'est à dire "à la même hauteur"... Or, si équité ne signifie pas égalité, en revanche ce mot rime avec droiture, ou encore justice, voire également justesse. Pour avoir étudié d'assez près le comportement des chevaux et notamment à l'état "premier", proche du "sauvage"(*), je note que l'étalon dominant joue essentiellement sur sa "noblesse", c'est à dire son courage, sa bravoure en face des agressions et quoi qu'il sache aussi utiliser sa force, à l'occasion. Mais si l'on prend l'exemple de ces quarante chevaux qui ont survécu à l'incendie de leur "ranch" durant l'été 2003, dans le massif des Maures, on peut considérer que c'est le cheval - et pourquoi pas la jument - qui s'est élancé le premier à travers un mur de flammes de trente mètres de haut, qui a acquis le statut de "dominant", une fois le groupe extrait comme par miracle de telle fournaise ! Ainsi, l'animal, voire l'humain qui force le respect de ses proches n'est pas inévitablement celui qui est le plus puissant. Et moi qui ai fréquenté d'assez près le milieu de la tauromachie, je peux dire que l'étalon qui accepte de galoper droit sur le toro jusqu'à aller le frôler, possède une noblesse telle, qu'elle force précisément l'admiration, le respect. Ainsi, vivre au contact étroit avec le cheval, dès lors que cela se passe le plus près possible de la Nature, pousse à acquérir "en effet retour" un minimum de noblesse, voire de droiture et, c'est, du moins ainsi que je comprends pour ma part que l'idéal de la Chevalerie en Europe (et pour ne citer qu'elle) ait pu amener un certain nombre de cavaliers de notre prétendu "moyen-âge" à se dépasser, à se surpasser. Car ce qui coupe le souffle chez le cheval, ce qui impose donc le respect, je l'ai déjà dit, c'est cette faculté que lui possède à "tout donner", à "tout risquer" avec une générosité sans borne, une grandeur inouïe, toutes choses que l'âne sournois et habile, en revanche, se garde bien de réaliser, entre autres exemples ! Et si la Révélation d'Arès cite à de multiples reprises les "cavaliers des steppes" comme Modèles absolus dans la quête d'Équité, de Justice, je note que, dès l'époque des Scythes, les plus grandes coalitions armées se sont cassées les dents en face de simples nomades ! C'est le grec Hérodote qui nous a donné les détails de la façon dont Icanthyrsus, roi Scythe, tint tête, puis tourna finalement au ridicule la coalition démesurée pour ces temps reculés de quelque ... 600 000 soldats emmenés par Darius Ier, empereur tout puissant des Mèdes. Puis il y eut beaucoup plus tard Attila et, enfin, Gengis Khan, qui laminèrent, chacun en leur temps, toutes les coalitions armées qui se levèrent en face d'eux. En 1219, ce furent les 360 000 cavaliers musulmans emmenés sous la bannière de Muhammad Chah, qui furent anéantis par une cavalerie pourtant trois fois moins nombreuse en hommes. Mais les nomades Mongols, qui chevauchaient des animaux "hongres" (= castrés), emmenaient à leur suite un nombre tel de montures, que chacune d'elles bénéficiaient de trois jours de repos entre chaque bataille. En outre, les bergers du grand Khan n'avaient pas leur pareil pour tirer à l'arc (court, mais très puissant, grâce aux doubles courbures terminées par les "syiah") et leur tactique de "chasse" était à toute épreuve ! En vérité, dès qu'ils arrivaient sur une ligne de cavaliers ennemis, ils prenaient des mines terrorisées et faisaient demi-tour, comme pour fuir. Aussitôt pris en chasse, ils laissaient leur monture galoper à bride abattue et ils se retournaient alors, debout sur les étriers, pour décocher leurs flèches, si meurtrières, qu'elles transperçaient les armures ... Pour ma part, c'est dans l'excellent ouvrage "Les Premiers Cavaliers" de Frank Trippett aux Editions Time Live, que j'ai pu découvrir à quel point les sociétés de cavaliers nomades étaient empreintes de solidarité, de droiture, de justice : en un mot "d'équité", alors que équité ne signifie pas obligatoirement "égalité", je l'ai déjà dit. Certes, l'ouvrage de Franck Tripett est bien paru en 1974, année où la première partie de la "Rév. d'Arès" commença tout juste à être divulguée et il est tout à fait possible de penser qu'il peut exister une certaine relation de cause à effet entre les deux ouvrages ! Quoique ... Lorsque l'on sait à quel point M. Potay est en vérité "hermétique" à tout ce qui touche à la Nature, lui qui fut à l'origine un industriel engagé bec et ongles à défendre l'énergie atomique et quand on lit, du reste, ses annotations en référence aux versets qui sont dédiés aux "cavaliers des steppes" (veillées 28, 31 notamment), alors - et c'est mon cas - on est surtout en droit de douter que la révélation d'Arès ait pu avoir été imaginée par son "témoin officiel", Michel Potay, en l'ocurrence, dont j'ai parlé en détail quelques pages plus haut ("Alors, le Jardin est fauché, vendu") ... Car, pour en revenir aux nomades et, du moins, avec ces "frères des steppes" avec lesquels Dieu, dans la Rév. d'Arès, lui intime bel et bien l'ordre "d'établir l'Équité", tout ce que je constate - et je suis loin d'être le seul - c'est que Monsieur Potay s'est bien gardé de le faire, à 80 ans passés, dont 36 censés avoir été dédiés à la cause de cette Parole ... Parole dite de Dieu, mais que lui n'a en vérité jamais appliquée, car c'est à l'évidence le leit-motiv invariable des religions, comme celui des sectes : " Faites ce que je dis, mais, surtout, surtout, ne faites pas comme j'agis moi-même" !!! Or, je note ici que, malgré tout, Dieu conclut son propos en ces termes, au sujet de l'Équité (ch. 28, v.11) : " Car mieux vaut qu'elle s'établisse sans mon Nom, plutôt qu'en (Celui-ci) règne ce que j'ai en horreur ..." Comprenne qui pourra, non ? Ainsi, au final, la Rév. d'Arès est bien une sacrée beigne envoyée dans la gueule de toutes celles et ceux qui affirment "croire en Dieu", mmais qui restent passivement assis derrière leurs prêtres et les chefs de ceux-ci. Ainsi, je constate que, malgré tout ce que Dieu est venu dénoncer "à Arès" ... Il en reste encore et toujours pour agir comme des "croyants" après avoir lu ce message, c'est à dire, que, invariablement, eux viennent vous lanterner avec leurs jolies paroles ... Qu'ils se gardent bien d'appliquer pour eux-mêmes ! Car "tout ceci n'est que des images", répètent-ils à l'envi, ce qui est bien commode ! Or voici ce à quoi eux sont en vérité condamnés, de tels "croyants", à perpétuité : à cet orgueil puant qui consiste à s'imaginer que eux seuls seraient "élus" par leur Dieu. Et cet orgueil les aveugle, jusqu'au point de devenir des fanatiques, mais Dieu se moque bien d'eux, lorsqu'il leur enseigne que lui se trouve parmi les incroyants ... Ainsi, à ce compte-là, prétendre croire en Dieu est à tous les coups autrement plus nocif que purement salvateur. En tout état de cause, loin de toute pratique religieuse ou d'une quelconque "foi", je vous invite pour ma part à chevaucher un jour, sans selle - donc "à cru" - un cheval "entier" ou, mieux encore, un étalon flamboyant dans toute la magnificience de son rut ... Car, enfin, quand il se mettra à hennir puissamment, à vibrer entre vos cuisses, jusqu'à vous secouer, de toute la masse de ses tripes et de ses muscles tétanisés par sa détermination à vous en imposer comme à s'imposer à la face du monde, alors, ce jour-là, peut-être, vous vous souviendrez de ce présent article dédié à l'Équité, tel une ode au plus noble et courageux ami de l'être humain : j'ai nommé le Cheval, qui, tel Pégase, nous élève inexorablement, au beau milieu des steppes vers cet azur sans fin qui scintille, lumineux, tout au-dessus de nos têtes ... --------------------------------------------(*) nota : les chevaux qui vivent aujourd'hui à l'état sauvage ne sont toutefois plus d'authentiques "chevaux sauvages"...
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