(29) - "Les Atlantes et le Boeuf"

... LA FIN D'UN MYTHE ??? Ici, je m'exprime sur un thème - l'Atlantide - qui ne touche pas directement à l'élevage ... Quoi que ... Puisqu'il y est question du sacrifice d'un taureau ... Je veux parler du mythe des Atlantes et du rite que Platon a détaillé dans son ouvrage intitulé "Critias". Or, selon A. Artaud (in Les Tarahumaras), le jour de l'indépendance du Mexique - le 16 septembre - il assista en 1936 au fin fond de la Sierra Tarahumara, à Norogachic, à une cérémonie en tous points identiques au rite des Rois de l'Atlantide, tel que Platon le décrivit quelque trois siècles avant notre ére, dans les pages du Critias comme je l'ai dit plus haut. Platon qui raconta avoir entendu ce conte de la bouche du poète Solon, qui, lui-même, en avait été informé par un prêtre égyptien. "Un peu avant que le Soleil se fut couché sur Norogachic, les Indiens conduisirent un boeuf sur la place du village ..." Puis Antonin Artaud de détailler le sacrifice de l'animal, le sang frais recueilli dans les jarrres, les mor ceaux de viande découpés à coups de hache, les danses qui se poursuivent jusque dans le milieu de la nuit, le sang alors bu, les chants lugubres ... Pour conclure, l'auteur nous suggère que Platon, qui n'avait jamais pu aller au Mexique, pas davantage que les Tarahumaras de ces temps reculés ne vinrent le saluer, Platon avait eu l'idée d'un tel rite, parce que celui-ci aurait constitué une sorte de "tronc commun" à tous les peuples préhistoriques. Et ce serait pourquoi une telle histoire serait arrivée jusqu'à lui. En ce qui me concerne, quoi que séduisante me paraisse la théorie d'Antonin Artaud, elle me laisse sur ma faim. Car, d'une part, cela ne nous explique pas pourquoi les Anciens évoquaient ce fameux Atlantide, continent prétendument "englouti" et, à tout le moins, dont on aurait perdu la trace. Et, d'autre part, Platon lui-même avait bien donné la filiation de son histoire : elle lui venait des Égyptiens. Or, ces derniers possédaient de sacrées connaissances, c'est le moins que l'on puisse dire eu égard aux splendeurs de leur civilisation. Splendeurs que l'on retrouve précisément - assez ressemblantes - dans l'actuel Mexique, tiens, tiens ! Or, dès le VI° millénaire avant notre ère, on sait que la mer fut un moyen d'échanges régulièrement employé. On le sait notamment au sujet de la domestication du "mouton", puisque les études génétiques démontre que l'ovin domestique en Europe provient exclusivement des mouflons asiatiques. On le sait encore au sujet des poteries de type cardial, comme des obsidiennes "produites" à Lipari. L'homme des temps Mésolithiques naviguait donc et rien n'interdit de penser qu'une équipe de "scientifiques" de l'Égypte antique ne se soient aventurés à travers l'Atlantique ... Pour en revenir quelques années plus tard, d'où ce mythe du Continent englouti, puisque, jamais personne n'en retrouva officiellement la trace, jusqu'aux Vikings, puis Christophe Colomb. Ainsi, en ce qui me concerne, je trouve que la concommittance entre une source égyptienne pour le récit de Platon et les pyramides Aztéques et Mayas me paraît beaucoup plus plausible, qu'un hypothétique "tronc commun" entre le rite précis des Tarahumaras, tel que l'a confirmé Antonin Artaud et "tous les peuples du Paléolithique". Car alors, il serait tout de même curieux qu'un tel rite n'aurait survécu QUE chez les Tarahumaras ... En outre, je note qu'il s'agit du sacrifice d'un taureau et non d'un bison, le "boeuf" naturel en Amérique du Nord. Le sacrifice du taureau, tout comme son élevage, étant très "méditerranéen", quand on sait l'importance qu'a revêtue la domination du taureau par le nouveau pharaon, on ne peut que noter une étroite corrélation entre le rite Tarahumara ancestral et les coutumes de l'Egypte antique. Ce qui laisse donc supposer quelques années au moins de "colonisation" égyptienne en Amérique pré-colombienne, voici quelques milliers d'années. En témoignent les statues géantes de Blancs et de Noirs retrouvés dans l'actuel Mexique et datant de ces temps pour le moins reculés ... J'ajoute que l'on a tendance à oublier un peu trop vite que lors du dernier pic de glaciation - appelée Würm IV par les préhistoriens modernes - les glaces flottaient en été à la hauteur de l'actuel Gibraltar. Le niveau des meers se situait à quelque 120 m sous le niveau présent. Cela se passait il y a guère plus de dix millénaires. On peut imaginer que nos lointains ancêtres avaient pris pour habitude de pagayer le long de la banquise, qui était donc beaucoup plus conséquente que celle dont nous déplorons la fonte actuellement. Ainsi, une tradition de migration entre les deux continents a pu avoir été prise durant Würm IV, tradition que les Égyptiens de l'Antiquité mésolithique ne sauraient avoir ignorée.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :