Berger, ou simple délinquant ???

Publié le par fleche brulee

Pourquoi je suis devenu Berger ??? Alors que depuis plus de vingt ans, la Société française représentée par sa presse servile et ses autorités peu scrupuleuses.... S'évertue à me faire apparaître comme un vulgaire délinquant... JE LIVRE ICI CE QUI POURRA (ÉVENTUELLEMENT) CONSTITUER LA NARRATION ACCOMPAGNANT MON (FUTUR) FILM.... " - J'ai fait le choix d'arrêter mes études pour faire le berger.... J'avais tout juste 19 ans. C'était au mois de mai 1982 et je n'avais pas encore commencé les épreuves du bac. " " - Ce qui m'a motivé  ??? ... Certes, depuis l'âge de 11 ans, mon père m'avait fait suivre une grande transhumance à pied sur près de 200 km, Puis, lui m'avait alors encouragé à remonter chaque été en alpage. J'étais d'une constitution fragile et le climat frais des hauteurs me faisait le plus grand bien. Mais ce qui m'a motivé, au tout début, c'était une passion pour vivre en Pleine Nature - tel un Indien d'Amérique. Et je dois dire que cette vie au beau milieu des rochers escarpés me convenait parfaitement. En somme, moi qui ai grandi dans une riche demeure, élevé par une mère aristocrate et un père diplomate.... Je me retrouvais plus à mon aise dans une simple cabane. Cabane qui devint beaucoup plus tard une yourte, après avoir été un simple tipi, durant de longues années. Avant même que de garder, puis de posséder un Troupeau, tout ce qui m'importait, gamin, c'était de vivre directement relié aux " Éléments naturels ". Les Amérindiens évoquent à juste titre notre " Mère Nature ". Naturellement, dans notre monde actuel où les Bêtes sauvages ne peuvent plus être librement piégées, voire abattues avec un arc et des flèches - elles ont été quasi exterminées par deux siècles de chasse, acquis de la Révolution - alors le fait de posséder " son propre Troupeau " - mais les Bêtes appartiennent-elles aux hommes  ? - me permettait d'envisager de vivre en pleine Nature, du fait de l'étroite relation qui me liait aux Bêtes. Certes, ici je dois avouer qu'à l'âge de 19 ans, lorsque j'ai réalisé brutalement ce choix de devenir berger, toute l'analyse que je suis en mesure de détailler quelque trente années plus tard ne m'apparaissait pas aussi clairement dans mon esprit.... Alors tout aux révisions du Bac D. Mais c'est vrai que cette échéance toute proche du baccalauréat m'avait contraint à réfléchir sur mon proche avenir. Or, contrairement au voeu de mes parents, lesquels ne me voyaient QUE poursuivre de brillantes études.... Pour ce qui était de moi-même, je m'étais à la vérité fixé 3 horizons possibles : - le tout premier était de devenir trompettiste. Depuis l'âge de 12 ans, les miens m'avaient poussé à jouer d'un instrument. Je suis allé tout naturellement à la trompette, car j'avais eu un tel jouet - en plastique bleu - tout bébé et, l'ayant perdu dans un champ, j'en étais resté très nostalgique. - Mon deuxième horizon possible consistait à devenir Sculpteur sur bois. En tant que jeune berger, j'avais passé mes étés à travailler mes successives cannes de berger à l'Opinel. Or il se trouve que durant l'été de mes 18 ans, il m'avait été donné de travailler une semaine auprès d'un Artisan qui fut 3 fois au moins " Meilleur Ouvrier de France ". Lui avait notamment participé à la rénovation de Versailles. Il m'avait jugé apte à prendre sa relève... - Mais au final, mon choix s'opéra pour la vie de berger. En effet, lorsque je comparais mes vieux maîtres bergers aux trompettistes et sculpteurs qu'il m'avait été donné de côtoyer dans ma - courte - existence... Comme on dit aujourd'hui : il n'y avait pas photo. J'ai connu des bergers âgés de 80 printemps.... Qui paraissaient plus jeunes et encore plus gaillards que des actifs citadins... Ce fut ainsi LA considération qui l'emporta donc en ce mois de mai de l'an 1982 : la Santé, avant tout autre chose. Je ne pensais pas à l'argent et, du reste, dans nos campagnes, se louer deux ou trois jours pour travailler chez un quelconque voisin était aussi accessible pour le jeune travailleur que j'étais.... Que pour un gamin du Thor (mon village) d'aller chez Clareton (le tabac/presse) s'acheter un Malabar (20 ct de l'époque). À SUIVRE.
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