VIVRE LIBRE.

VIVRE LIBRE... C'est à dire cesser définitivement de dépendre des puissances financières de ce monde. Ne plus se compromettre avec un système inexorablement basé sur l'exploitation des Autres, tout comme celle de notre mère Nature, de ses sols, ses végétaux, ses bêtes. UN TEL IDEAL EST RÉALISABLE, DÈS LORS QUE L'ON ACCEPTE SOI-MÊME D'ÊTRE INTÉGRÉ DANS LE PROCESSUS MERVEILLEUX DE LA VIE. En effet, tant que l'on se considère étranger à la poussière, à l'eau de pluie, à la boue, à la glace en hiver : on va devoir continuer de dépendre des différentes industries, qui, toutes, tendent à nier la primauté de la Nature. Or nous-mêmes résultons d'un lent processus d'évolution ... Voulu par notre mère Nature. Ainsi, nous ne saurions aujourd'hui prétendre nous passer de sa grande sagesse. Depuis ma petite enfance, j'ai cru devoir m'efforcer d'atteindre cet idéal. Or, si je parviens aujourd'hui à vivre directement de ce que nous offre spontanément la Terre, sans passer par ces artifices que sont agriculture ou encore industrie, c'est au prix d'une lutte contre les puissants de ce monde, leurs différentes administrations implacables. Je sais désormais me nourrir de plantes sauvages, dont les vertus sont autrement supérieures à celles que possèdent leurs pâles copies cultivées. Fussent-elles réputées "bio". Quant aux animaux que je me contente d'élever en pure sélection naturelle, ils me fournissent, outre leur chair et leur lait hors du commun, des cuirs, de la laine, des poils, des tendons d'une tout autre qualité que celle que nous imposent les industriels de la chair à saucisse ... Or toutes ces denrées que nous offre un troupeau LIBRE de vivre en pleine Nature, nous sont indispensables pour nous vêtir, nous abriter ... Sans avoir à passer par la caisse d'un supermarché ... Car VIVRE LIBRE, c'est vivre sans dépenser un seul euro. VIVRE LIBRE est donc tout à l'opposé du vol, de la paresse, du mensonge : c'est commencer par ne compter que sur soi, sur sa force, sa santé, son courage ... Alors, il devient possible d'intégrer un clan, voire de créer sa propre tribu, où chacune et chacun s'efforce de se distinguer par son entrain, son ingéniosité, un idéal de sacrifice au profit de la Communauté. Et qu'est ce qui distingue le pouvoir naturellement exercé dans un clan de celui, voire ceux, exercés dans nos actuelles sociétés ?? En tout premier lieu, dans le FOND : le pouvoir tribal tend à assurer à la structure sociale une sécurité intégrée aux processus naturels. Un tel pouvoir n'a donc que faire de quelque industrie visant à nier à la Nature sa place et son rôle de matrice. Il n'y a donc pas de dérapage possible entre un tel pouvoir et celui que tout industriel est inévitablement tenté d'exercer sur ses congénères. Secundo, dans la FORME, on peut opposer deux types de pouvoirs : celui lié à la sagesse, comparable à celui exercé chez les Chimpanzés et celui lié à la violence, que l'on retrouve notamment dans les colonies de Babouins. Je précise que je n'ai pas choisi ces deux exemples sans raison. En effet, nous autres Hommes sommes tellement proches parents des Chimpanzés que nous en différons de 1,2% de gènes seulement, alors que la différence génétique entre un Homme et une Femme atteint les .. 5% ! (source : Max Planck Institut, Munich). Or, malgré cela, je trouve consternant que rares - et pour ne pas dire aucune - sont nos sociétés modernes où les rapports entre chefs et subalternes ne sont pas calqués ... Précisément sur cette violence qui sclérose les colonies de Babouins ! Ne serait-ce pas un progrès que nous rapprocher chaque jour un peu plus des sociétés de Chimpanzés ?? Et sous cette boutade se cache une réalité : le plus grand nombre de sociétés tribales qui ont vécu dans une quête d'harmonie avec leur mère Nature ont également été à même de promouvoir et d'entretenir une paix sociale sans fllics, ni juges, ni prisons ... (Lire à ce sujet "The mind of spirit" par J. Highwater, traduit en français dans la Collection l'Age d'Homme). Ainsi, si des "Primitifs" ont su vivre - et vivent encore - dans une réelle harmonie, alors, comment se fait-il que nous autres "Civilisés" n'en soyons pas (ou plus) capables ??? Tout au long de ce blog, je vais m'efforcer d'apporter nombre de "réponses" à cette interrogation. Nombre de mes articles seront consacrés à la vie d'un troupeau : celui dont je prétends être le gardien ; d'autres articles s'efforceront d'élargir la vision que j'ai de la vie tribale à d'autres sociétés nomades. Enfin, un troisième type d'articles devrait être consacré à une critique pas toujours bienveillante des pouvoirs modernes ... Et des excès qu'ils nous imposent. Pour la bonne raison que je vis non pas immatériellement sur un petit nimbus de notre Blogosphère, mais bien les deux pieds sur Terre, ce qui veut dire que j'en dérange plus d'un ! Mais pour l'heure il me faut repartir emmener mon troupeau dans les bois : oui, je sais, l'ONF a horreur de ça et ils me traduisent régulièrement en justice pour ce qui était encore un ... Crime, sous le grand Bonaparte !! (in Histoire de la forêt française, Louis Badré, éd. Arthaud) Je vous dis néanmoins "A bientôt" !